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Vendredi 22 octobre 2010 - LES FEMMES DE MES AMIS

20h30 Cinéma Mercury - 16 place Garibaldi - Nice
Publié le lundi 18 octobre 2010.


Jal Aljido Motamyunseo

Film de HONG Sang-soo

Corée du sud - 2009 - 2h06 - vostf

Regard mensuel sur le cinéma coréen

AVERTISSEMENT DU REALISATEUR

« Un homme du nom de KU Kyung-nam se rend dans la ville de Jecheon en temps que membre du Jury d’un Festival. Deux semaines plus tard, il se rend sur L’île de Jeju pour y donner une conférence. A Jecheon il rencontre un ami qu’il n’a pas vu depuis un certain temps et passe une nuit chez lui à boire. Son ami lui explique revivre depuis qu’il a trouvé l’âme sœur. A Jeju, il retrouve son professeur d’université, devenu un peintre renommé. Ils passent une nuit à boire avant d’aller déjeuner le lendemain chez lui. Cet aîné s’est remarié deux ans auparavant avec une femme qui avait autrefois refusé la proposition de mariage de KU Kyung-nam. Il explique lui aussi mener une nouvelle vie avec cette femme. En plein été, KU Kyung-nam se voit entraîné dans deux incidents similaires à Jecheon et à Jeju. Pourtant, il existe des points divergents si l’on y regarde de plus près. »

HONG Sangsoo

Qu’est-ce qui nous touche tant dans un film de Hong Sangsoo ? Des situations ordinaires qui basculent vers l’absurde, une vie qui hésite entre le risible et le pathétique, un personnage moyen, comme vous et moi, qui s’aperçoit soudain qu’il marche sur un fil audessus du gouffre. _ C’est ce regard à la douce amertume que porte le cinéaste coréen sur l’existence de Mr Ku, le héros de son nouveau film, Les Femmes de mes amis, un personnage qui a bien des ressemblances avec Mr Hong. Il est cinéaste ; il se trouve bombardé membre d’un jury de Festival "art et essai" ; puis invité à faire une conférence sur son œuvre alors qu’il se demande encore si filmer des histoires est légitime.
Même s’il s’endort en visionnant la plupart des films, Ku Kyung-nam aime discuter — du cinéma, de la vie, des femmes. Cela lui permet de faire des rencontres, ami(e)s de circonstance ou vieilles connaissances, et de boire. De préférence toute la nuit. Au fil de ces beuveries, flottant un peu hébété dans cet état d’ébriété propice à la confession et au récit, tout advient : l’espoir, la séduction, l’échec, la déprime, pour finir au matin par les lâchetés habituelles, les petits arrangements de l’existence, mais aussi, parfois, quelques douceurs plus confortables. Car il faut bien retrouver son lit et les draps, pas même froissés le plus souvent.

Dans les délicates passerelles qui se construisent alors, entre les personnages, entre les histoires, entre les paysages, circulent une émotion qui n’a rien de frelatée. Elle passe par le rire, cet art de l’absurde et du contre-pied que maîtrise parfaitement Hong Sangsoo — virtuosité invisible, en général. L’émotion accompagne également tous ces éclats de vie qui fusent, comme si, en vidant les bouteilles, le film parvenait à dresser la carte des sentiments contradictoires de son héros, traversant des états successivement chauds et froids, même brûlants ou glaciaux, des retrouvailles avec l’âme sœur tant désirée à l’humiliation la plus infâmante. A chaque reprise, l’art de Hong Sangsoo consiste à rendre proches, même intimes, ces impressions tout en conservant son auto-ironie. Tout est juste dans cette déréliction ordinaire, jusqu’au moindre détail — par exemple cette volonté obsessionnelle, quasi masochiste, de chercher l’amour là où ses amis l’ont déjà trouvé, et ne comptent pas le lâcher de sitôt… L’élégante distance avec laquelle le cinéaste filme ces mésaventures procure cependant un plaisir qui a peu d’équivalent dans le cinéma d’aujourd’hui.

BIOGRAPHIE Depuis ses débuts marquants avec Le jour où le cochon est tombé dans le puits, le réalisateur HONG Sangsoo a écrit et réalisé de nombreux longs métrages. Les personnages et situations qu’il crée semblent à première vue procéder de l’improvisation et du hasard, mais à y regarder de plus près on découvre que le réalisateur poursuit sa propre esthétique cohérente, calculée, de manière complexe et détaillée.
Film après film HONG Sangsoo continue de mûrir son langage cinématographique et une esthétique originale. Il est reconnu comme l’un des maîtres du cinéma coréen contemporain.

2009 : Les femmes de mes amis - 41ème Quinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes 2009
2008 : Night and Day - 58ème Festival International de Berlin – En compétition / 46ème Festival du film de New York
2006 : Woman on the Beach - 57ème Festival International de Berlin – Panorama / 44ème Festival du film de New York
2005 : Conte de cinéma - 58ème Festival de Cannes – En compétition 43ème Festival du film de New York
2004 : La femme est l’avenir de l’homme - 57ème Festival de Cannes – En compétition / 42ème Festival du film de New York
2002 : Turning Gate - 40ème Festival du film de New york
2000 : La vierge mise à nue par ses prétendants - 53ème Festival de Cannes – Un Certain Regard
1998 : Le pouvoir de la province de Kangwon - 51ème Festival de Cannes – Un Certain Regard
1996 : Le jour où le cochon est tombé dans le puits - 26ème Festival International du Film de Rotterdam – Compétition – Tiger Award 15ème Festival du Film de Vancouver – Dragon Award et Tiger Award


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe SERVE.

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