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LUNDI 17 FÉVRIER 2014 - LENINGRAD COWBOYS GO AMERICA

20h30 Cinéma Mercury - 16 place Garibaldi - Nice
Publié le samedi 8 février 2014.


Aki Kaurismäki

Finlande - 1989 - 1h18 - vostf

Le burlesque, la dérision poussée jusqu’au grotesque porté par la pulsion vitale de la musique !

12ème Festival annuel autour du thème : Les arts en bobines, quand le 7ème art regarde tous les autres !

Un groupe de rock’n roll des pays de l’Est, sans public et sans avenir, décide de partir pour les Etats-Unis. Le film retrace son odyssee a travers le continent americain, de bars louches en pays perdus.

Les Leningrad cowboys, cousins germains des “drapes” dans Cry-Baby, sont une grande famille unie dans l’excentricité capillaire et vestimentaire ; ils partagent, de même, cette propension à chanter faux. C’est ainsi que sont nés les personnages créés par Aki Kaurismäki avec la coopération du groupe finlandais des Sleepy sleepers, avant que les Leningrad cowboys ne déclarent leur indépendance vis à vis de leur créateur et forment un groupe devenu à l’instar du film mondialement connu. Non contents de s’offrir un concert géant sur la place du Sénat à Helsinki avec les Chœurs de l’armée rouge (Total balalaika show), les Leningrad cowboys se retrouvèrent quelques années plus tard à nouveau les héros d’un film de Kaurismäki dans Les Leningrad cowboys rencontrent Moïse.
 Leningrad cowboys go America, quant à lui, est, à l’image de ce dénouement, indéfinissable. Road-movie surréaliste et burlesque à travers les États-Unis (car même la mauvaise musique est susceptible d’y faire un tabac), le film se vit tour à tour comme une variation sur le thème du vilain petit canard (les Leningrad cowboys qui arborent fièrement leur banane rejettent impitoyablement la honte du village, arborant une calvitie avancée), une représentation du rêve américain, un voyage musical (avec un nombre conséquent de fausses notes) de la fanfare au rock en passant par la country et les mariachis, ou encore la quête initiatique de musiciens qui se libèrent du joug de leur manager tyrannique. Beaux et mélancoliques comme une perspective de Magritte au détour d’un plan fixe les montrant allongés sur le sable en rang d’oignons, réduits à la représentation d’une banane et de bottes pointant toujours plus haut vers le ciel, les Leningrad cowboys méritent bien l’adjectif cultes. De la Sibérie à l’Amérique profonde, ce premier road-movie avec les Leningrad Cowboys nous donne l’occasion de réviser quelques standards américains réinterprétés de façon loufoque par et de croiser Jim Jarmusch, qui joue un vendeur de voitures dans le film. (Ciné-club de Caen)

Total Balalaika Show de Kaurismäki, est le tournage d’un grand concert donné à Helsinki par le groupe Leningrad cowboys et le choeur de l’armée rouge en juin 1993. Sur la place centrale d’Helsinki, une scène immense et un public de plus de 70 000 personnes. Le magazine Variety le qualifia de "mariage interculturel le plus plus incongru et le plus inspiré depuis que Noureïev dansa avec Miss Piggy." En 1994 le groupe Leningrad cowboys et le choeur de l’armée rouge furent acclamés aux Music Awards de MTV et se produisirent au Radio City Music Hall à New York. Un show regardé par quelque 250 millions de personnes à travers le monde. Ou comment une idée burlesque et déconnante peut devenir un succès planétaire.

Les 11 cowboys et les deux cowgirls de la formation chantent des hymnes à la vodka, aux tracteurs, aux missiles et à Genghis khan, et passent sans transition de chansons folkloriques russes à des ballades rock n’roll, reprenant des morceaux des Beatles ou de Led Zeppelin. Leur objectif : "Les faire crier, sauter et faire la fête." Leur secret ? L’humour. Le look des Leningrad cowboys, avec ses bananes de 50 cm et ses longues chaussures pointues, est devenu leur marque de fabrique. "Le plus mauvais groupe de rock de tous les temps" comme ils se baptisent eux-mêmes a depuis 15 ans participé à des centaines de concerts et de performances pour la télévision, du Japon à l’Amérique latine en passant par les Emirats. En 1992, Aki Kaurismaki a également tourné deux clips avec eux : Those Were the Days (1992) et Thru The Wire.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier. Désormais le CinémAtelier sera ouvert aux non-adhérents, qui devront s’acquitter d’un droit d’entrée de 5 €.
Toutes les informations sur le fonctionnement de votre ciné-club :
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Contact téléphonique Mercury : 08 92 68 81 06 / 04 93 55 81


Affiche 12ème Festival CSF

Présentation et article Josiane Scoleri