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Vendredi 27 JANVIER 2012 - EL CANTOR

20h30 Cinéma Mercury - 16 place Garibaldi - Nice
Publié le jeudi 19 janvier 2012.


Film de Joseph Morder

France - 2006 - 1h30

Événement « spécial 10ième anniversaire CSF : carte blanche à l’Association Regard Indépendant. Séance présentée et animée par Vincent Jourdan, Président de Regard Indépendant.

William Stern mène une vie tranquille avec son épouse, Elizabeth, et leur fils Adam, lorsqu¹un télégramme vient désorganiser leur quotidien. Le cousin de William, Clovis Fishermann, qui n’a pas donné de nouvelles depuis plus de trente ans, annonce son arrivée de New York.
William se réjouit de retrouver Clovis avec qui il a fait les quatre cents coups dans sa jeunesse. Elizabeth ne se sent pas d’humeur à supporter les facéties des deux cousins. Clovis est fils et petit-fils de célèbres Cantors. Après tant d’années, que vient-il donc chercher ?

Si El Cantor est le premier long-métrage de Joseph Morder, le cinéaste n’en est pas à ses premiers faits d’armes. Né en 1949 de parents d’origine juive polonaise mariés à Caracas, Joseph Morder a vécu la plus grande partie de son enfance en Equateur avant de s’installer en France. Marqué par le cinéma hollywoodien, le mélodrame, la Nouvelle Vague, il réalise de nombreux court-métrages, documentaires et films expérimentaux en très large partie autobiographiques, abordant les thèmes de la mémoire, de l’enfance ou de la judéité. Ses films, tournés en super-8, en vidéo ou en 35mm, ont pour noms Assoud et le mystère de la plage, Romamor ou encore Mémoires d’un Juif tropical.

En guise de pistes d’écriture, le metteur en scène Joseph Morder n’a fourni à son scénariste Harold P. Manning que quatre ou cing pages de synopsis dactylographiées et un article de journal. Harold P. Manning explique comment s’est déroulé l’écriture de El Cantor :"Joseph m’ayant donné carte blanche, je ne me suis pas privé d’apporter mon bric-à-brac personnel, des choses qui me font rire, des trucs piochés ici et là. Joseph situait El Cantor dans une ville sans nom qui en évoquait beaucoup d’autres. Je décrivais des lieux vus à Bruxelles, à Vienne, à New York, un peu partout. J’interprètais aussi ce qu’il me racontait de Berlin ou de Madrid. Joseph a beaucoup de tendresse pour ses personnages, alors moi je les rendais colériques ou insupportables, je leur faisais faire des choses étranges. Mais mes propositions loufoques, dans le film terminé que je vois aujourd’hui sur l’écran de la salle de montage, Joseph a su en faire une caisse de résonance pour ce qu’il avait à dire, lui."

L’utilisation de la musique reste bien particulière sur le film. Joseph Morder confirme : "Comme il s’agit d’un film sur la musique, je n’ai pas voulu utiliser beaucoup de musiques ! Pour moi, la musicalité se situe ailleurs : dans la construction de chaque plan, dans le mouvement des personnages, dans leur diction."

Tourné au Havre, le film baigne dans une lumière que le réalisateur désirait plate, presque terne :"Le principe pictural du film était le suivant : le fond du plan devait être relativement neutre, tandis que les personnages étaient censés s’en détacher grâce à des couleurs vives".

Françoise Michaud a tourné avec Jean-Pierre Mocky, Claude Zidi, Gérard Blain ou Alain Tanner Cette "égérie" de Joseph Morder a déjà incarné dans ses films et tour-à-tour la mère, la femme, la soeur ou l’amante. Le cinéaste lui a dit un jour : "Tu seras dans tous mes films". Avec El Cantor, ce serment est encore une fois renouvelé. Le metteur en scène voit en elle "une sorte de glamour hollywoodien, revu par la Nouvelle Vague. Je la compare aussi à Katharine Hepburn dans les comédies d’avant-guerre de Howard Hawks ou de George Cukor..."

L’art des cantors, ces chanteurs de mélodies tristes et profondes, s’est évanoui avec la Seconde Guerre Mondiale. Le journaliste Louis Skorecki est spécialiste de la musique juive des cantors :"C’est au tout début du siècle dernier que naît, en Europe de l’Est, ce style ’ancien’ que Moshé Stern est l’un des derniers à pratiquer encore. Mélange de chants de bergers roumains et de berceuses cosaques, il s’éloigne, au fil des ans, des rigueurs ’grégoriennes’ des prières antiques. L’engouement pour l’opéra conduit tout naturellement les cantors, dans leurs improvisations, à des prouesses vocales de plus en plus musclées."


Présentation du film et animation du débat avec le public : Vincent JOURDAN

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h 30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents, chômeurs).

Adhésion : 20 € - 15 € pour les étudiants. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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